Biographie

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Thérèse Liotard est née à Lille un beau jour de printemps. A 20 ans, elle s’inscrit en faculté de lettre mais elle est plus attirée par la comédie et décide de suivre les cours du Conservatoire de Bordeaux parallèlement sans rien dire de cette petite escapade à ses parents. Elle intègrera également la Compagnie Dramatique d’Aquitaine en 1970 et débutera, la même année, à la télévision comme speakerine, remplaçant durant l’été ses consœurs de l’ORTF.
Une fois sa licence en poche, Thérèse monte à Paris. Elle enchaine les petits boulots, comme fille au pair, employée pour un bibliophile etc. afin de financer sa formation au Cours Simon qu’elle suit l’après-midi avec Patrick Bouchitey (La vie est un long fleuve tranquille). Thérèse a alors 21 ans.

« Je crois que quand on est très jeune comme ça on a tous les culots. »

Elle fera ses premiers pas sur les planches en interprétant « La Peur » dans son premier spectacle, une adaptation d’Alfred Jarry, La Peur chez l’Amour puis dans un Beckett avec Robert Hirsch et Georges Descrières qui incarnait l’archevêque.

« Et il y a une scène minuscule. Il couche avec une petite pute. Et donc la petite pute est dans le lit. Et comme l’archevêque se pointe, hop il la recouvre avec le drap pour que l’archevêque ne la voit pas. Et comme moi ma seule réplique ça va être « J’étouffe, Seigneur »… quand je les entends discuter, je sais que c’est à moi de parler. Je commence à annoncer un p’tit peu que j’étouffe, normal hein, donc je remues un peu les pieds sous le drap. Et je sens dans la salle… un grand friselis de rires commence à monter. Pis d’un coup j’enlève le drap et là, la salle éclate de rire. »

Les rôles s’enchainent et Thérèse alterne théâtre et téléfilm. Elle rencontre alors Jacques Seiler qui met en scène Le Poignard masqué d’Auguste Anicet-Bourgeois en 1974, Jean-Luc Moreau. En 1975 elle interprète le rôle de Laurence de Cinq-Cygne dans l’adaptation du roman d’Honoré de Balzac Une ténébreuse affaire par Alain Boudet pour la télévision.

Thérèse Liotard entre ensuite dans l’univers du cinéma grâce à belles rencontres. Les réalisateurs comme Patrice Leconte, Bertrand Tavernier ou Luigi Comencini lui offriront ses rôles les plus connus : la conjointe de Daniel (Bernard Giraudeau) dans Viens chez moi, j’habite chez une copine ; Tante Rose dans La Gloire de mon père et Le Château de ma mère d’Yves Robert, qu’elle convoitait davantage que le rôle de la mère d’ailleurs, le trouvant « plus drôle »  ; la sœur de Dominique Lavanant dans Quelques jours avec moi de Claude Sautet. Elle a aussi joué un rôle récurrent dans une série policière britannique : Bergerac. En  1991, elle sera nominée pour le César de la meilleure actrice dans la catégorie Second rôle pour son interprétation de Tante Rose dans La Gloire de mon père et Le Château de ma mère de Yves Robert. Thérèse interprétera également la mère de Beth dans La désenchantée avec Judith Godrèche en 1990.

Dans les années 2000, Thérèse continuera de se produire dans des courts-métrages et dans des pièces de théâtre comme Poker de Jean Cassiès, mise en scène par Sonia Vollereaux à la Comédie de Paris en 2007 ou encore L’arbre à pain des îles Sandwich de Patrick Cauvin, mise en scène par Jean-Pierre Prévost au festival de Valréas en 2011. Elle obtiendra également le rôle de la mère de Pauline dans Trois petites filles de Jean-Loup Hubert. Elle sera même la petite favorite de Charles Nemes pour le rôle de Béa, aux côtés de Bernard Lecoq dans I love Périgord en 2011. Elle rendra hommage à Bernard Giraudeau dans l’émission Un jour, un destin diffusée sur France 2 le 5 septembre 2012. En 2013, elle incarnera la mère d’Alice dans Le bonheur de Fabrice Grange, un film présenté au Festival International de Varsovie. En 2016, Thérèse Liotard s’installe à Sens, et décide de monter un atelier théâtre pour adultes.

 

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